L’outil de mesure de débit nPerf a publié aujourd’hui son baromètre des performances mobiles consacré aux 15 plus grandes agglomérations de France.
Dans quelle grande ville mon opérateur propose les meilleurs débits ? Pour répondre à cette question, nPerf a regroupé plus de 330 000 tests de ses utilisateurs pour dresser un bilan de la performance des réseaux d’Orange, Free, Bouygues et SFR dans le Top 15 les agglomérations de plus de 400 000 habitants, toutes technologies confondues .
Alors comment ça marche ? nPerf permet d’évaluer la qualité de sa connexion mobile 2G/3G/4G/Wi-Fi en effectuant un test de débit, de navigation et de streaming vidéo via son application disponible sur Android, iOS et Windows Phone. Chacun est ainsi libre d’utiliser cette application pour mesurer la qualité de sa connexion mobile. L’ensemble des utilisateurs de l’application nPerf forme le panel de cette étude. Celle-ci repose sur les dizaines de milliers de tests effectués chaque mois exclusivement par les clients finaux des opérateurs utilisant des terminaux compatibles 4G, ce qui en fait l’étude « crowdsourcing » avec le panel le plus étendu en France.
Nombre de tests réalisés par la communauté nPerf de janvier à octobre 2020 inclus
Orange toujours en tête, l’itinérance plombe Free Mobile
Les abonnés de l’opérateur historiques continuent de profiter des meilleures performances de l’internet mobile dans toutes les villes, exception faite de Nice-Cannes-Antibes, où SFR est premier en terme de score nPerf, et à Nantes où ce dernier dépasse de peu orange en débit descendant moyen.
Du côté de Free Mobile, en matière de performances de l’internet mobile au global, l’opérateur se classe dernier dans la majorité des agglomérations, exception faite de Lille, tout comme l’année dernière.
Et en terme de débit, si l’opérateur de Xavier Niel réussit à décrocher la 2e place derrière Orange à Lille, Avignon et Lens-Drouai et évite de peu la fin de classement à Nice et Toulon, il reste toujours plombé par l’itinérance Orange. A noter tout de même une évolution : l’an dernier, l’opérateur était dernier dans 12 villes du top 15, il a amélioré ses performances dans deux villes supplémentaires.
Nperf nous avait confirmé que, même si les abonnés Free passent de plus en plus de temps sur le réseau propre 4G et 3G de Free, les tests avec itinérance étaient eux aussi pris en compte. Lors d’une interview pour Univers Freebox, le fondateur de nPerf expliquait ce choix, visant à “représenter le plus fidèlement possible l’expérience vécue par les utilisateurs de chaque opérateur. L’itinérance Orange fait encore partie de la vie des abonnés Free.” On peut regretter l’absence d’une séparation des technologies 2G/3G et 4G aurait pu donner une vision plus précise des débits proposés. Avec la prolongation de l’accord entre l’opérateur historique et celui de Xavier Niel, il faudra encore attendre fin 2022 avant d’avoir une idée réelle des performances du réseau propre de Free Mobile.
Lille fait une ascension fulgurante, Paris et Marseille toujours à la traîne
“Comme l’an passé, tous opérateurs confondus, c’est Strasbourg qui remporte le grand chelem ! Les habitants de cette agglomération ont en effet bénéficié depuis début 2020 d’un excellent débit descendant de 66 Mb/s ainsi d’une très bonne qualité de navigation web et de streaming, ce qui hisse finalement la ville en première place des scores nPerf du TOP15. ” indique le nouveau baromètre. Viennent ensuite Lille et Rouen se plaçant sur le podium. Une belle remontée pour la capitale des Flandres, à la huitième place l’année dernière. En dernière position se trouve la ville d’Avignon. A noter que les trois plus grosses agglomérations, à savoir Paris, Lyon et Marseille sont loin de bénéficier des meilleures performances de l’Internet mobile.
Méthodologie tests de débits
L’objectif du test de débit nPerf est de mesurer la capacité maximale de la connexion en termes de débit et de latence. Pour y parvenir, ont été établies simultanément plusieurs connexions afin de saturer la bande passante pour la mesurer avec précision. “Les mesures de débit reflètent ainsi les capacités maximales de la connexion. Ce débit peut ne pas être représentatif de l’expérience utilisateur ressentie lors d’une utilisation normale d’Internet car il est mesuré uniquement sur les serveurs nPerf. L’expérience utilisateur sera, elle, mesurée par les tests de qualité de service (QoS)”, précise le baromètre.
1900, 2500 ? ça sort d'où ça ?
Ils émettent sur 5 fréquences 4G (700, 800, 1800, 2100, 2600mhz) dont 4 peuvent être agréger entre elles (700+800 pas géré par la très grande majorité des smartphones) avec un bémol sur le 700mhz, il n'est pas beaucoup déployé par ces 3 opérateurs.
Free dispose de 4 fréquences 4G (700, 1800, 2100, 2600mhz) mais n'en utilise que 3 car pas assez de spectre sur le 2100mhz. En janvier avec le rééquilibrage du 900/2100mhz il pourra se le permettre.
Et oui l'itinérance Orange bridée à quelques kbps est responsable de ces scores, Nperf le précise d'ailleurs.
Pour les gros scores de certains opérateurs, il est indéniable que les sites en 4-CA ont bien fait remonter leurs débits.
Voilà une enquête qui met à mal l'idée que Free dispose d'un bon réseau dans les grandes agglomérations et à l'inverse des "trous" dans la raquette en province qui justifierait l'itinérance chez Orange.
Ou alors cela démontre bien que l'itinérance prend le pas sur les émetteurs propres à Free même quand le réseau Free est correctement déployé.
En tous les cas ces chiffres sont un argument pour ceux qui réclament la fin de l'itinérance 3G. D'ailleurs une solution ne serait elle pas de limiter cette itinérance à la 2G dont le débit est similaire au bridage en 3G ?
Bonjour, je pense qu’il ne faut pas tout mettre sur le dos de l’itinérance, pour moi cette enquête montre plus le fait que le réseau n’est pas encore à la hauteur des autres dans certaines zones. J’ai quitté Free au printemps pour un abonnement Sosh 80 Go et par rapport à ma femme qui est encore chez Free il n’y a franchement pas photo entre les 2 réseaux en tout cas dans ma région.
Pas forcement
Y a des bâtiments ou quasi aucun réseau ne passe, là ou je bosse si t es chez BT ou SFR t'aura rien, chez Orange ça passe un peu, et chez Free ça dépend ou...
Du coup un abonné free ton la moitié du temps en itinérance, peut "pourrir" les stats de débit, alors qu'un abonné BT/SFR lui ne pourra pas faire le test (donc pas d'impact sur le débit, malgré une moins bonne situation)
Comme le dit l'article, ça ne permet pas de se faire une idée de la qualité du réseau free
Bonsoir, Jean-Marc.
Cela signifie surtout, comme je l'ai écrit maintes fois, que c'est bien en ville que Free manque d'antennes par rapport aux autres, et non pas à la campagne. Il y a 2000 sites d'écart entre Free et Bouygues, et c'est dans les villes qu'ils manquent.
Par ailleurs, les sites fibrés de Bouygues et SFR sont exclusivement en ville. Tout est cohérent !
Tout cela confirme, au contraire de ce que vous écrivez, que Free pourrait se passer d'itinérance car il a priorisé la couverture partout plutôt que la densification.
Mon expérience personnelle reflète également cette étude : j'ai des nPerf 4 fois meilleurs à la campagne que chez moi en ville...
C'est vrai pour tous, une antenne est souvent limitée par sa portée en campagne, et par sa capacité en ville.
Et même si les débits sont très bons en campagne, free a tout de même un retard de couverture du territoire, qu'il doit aussi résorber.
Donc quand tu affirmes que les 2000 sites de retard de free sur BT sont à la ville, explique moi comment BT fait pour couvrir plus que free sans plus d'antennes à la campagne ?
Il ne s'agit pas de donner la priorité à l'un ou l'autre, il faut faire les deux.
Eh bien je regarde les cartes de l'ANFR et de antennesmobiles.fr en détail.
En de très nombreux endroits, je constate que Free Mobile a autant d'antennes que les autres en zone rurale. Et même fait mieux que en quelques endroits.
Le retard de couverture du territoire est franchement anecdotique : 84% pour Free vs 87% pour les autres. Un écart de 3 points, alors que l'écart est de 11 points en nombre d'antennes au niveau national et s'explique nécessairement par la densification.
Quant à savoir si on doit faire les 2, ne soyons pas plus royalistes que le roi : Free Mobile a déjà fait un boulot monstrueux pour avoir un réseau de 18000 sites 4G actifs en n'existant que depuis 10 ans.
https://www.antennesmobiles.fr/graph.html
Et il est déjà bien loin devant Bouygues en nombre de fréquences (ou "systèmes", tels que définis par la carte ANFR)
https://data.anfr.fr/anfr/visualisation/frame/map/?id=dd11fac6-4531-4a27-9c8c-a3a9e4ec2107&static=false&datasetcard=false&scrollWheelZoom=false&refine.en_service=En%20service&refine.generation=4G&location=4,46.89023,2.8125&basemap=jawg.streets
Ce qui limite la capacité des autres (en tout cas 2 d'entre eux) hors ces 15 grandes agglomérations, c'est la collecte essentiellement en faisceau hertzien, là où Free Mobile avait déjà fibré 70% de ses sites il y a 1 an et demi.
Au moins mes '' speedtests'' Nperf auront fait remonter le niveau de FM...
Et je rajouterai que ce qui est marrant, c'est que même avec une vulgaire Tab A 4G j'ai de bons' 'speedtests' '
Bonjour Auzance
Bien qu'il soit difficile de généraliser, je pense aussi que Free manque de sites en zone dense et couvre bien à présent en zone rurale.
J'ai regardé ce que donnent les opérateurs en région parisienne et dans une zone très rurale.
En RP, si on cumule les fréquences déployées en 4G : Free = 6125, Bouygues 9025, SFR 8424, Orange 9515.
En zone rurale ; Free 685, Bouygues 376, SFR 446, Orange 597.
C'est basé sur les fréquences activées, situation ANFR au 1er novembre. Ça me semble clair en effet que Free manque encore de capacité en zone dense, avec la nuance qu'en région parisienne les situations sont probablement très différentes entre Paris / petite couronne et certains coins de la Seine et Marne ou de l'Essonne.
Très révélateurs ces tableaux
Pour l'instant chez B&YOU, meilleur test en arrivant sur Lyon : 382Mbits DL et 56Mbits UL
Lorsque j'étais chez Free Mobile, j'ai eu 120Mbits quasi sous l'antenne...
Sans commune mesure, mais là encore, ça dépend beaucoup de la commune/département.
En tout cas, jamais été déçu avec B&YOU pour l'instant, et même à l'étranger ça fonctionne très bien , et tout ça pour 6€99 (30Go).
Bonjour Stéphane_ping
En ce qui me concerne (et après avoir essayé un peu fin 2017) je n'ai pas trouvé Bouygues rassurant dans sa volonté de s'étendre. Ça reste pour moi sauf exception un opérateur urbain, trop longtemps après son lancement, et ça risque de durer.
Trois ans après, je continue aussi à trouver Free fragile en zone urbaine.
Je remarque que SFR et Bouygues ont besoin en zone dense de doubler les fréquences basses, en ajoutant leurs 5MHz de bande 700 à des relais qui ont déjà la bande 800. Je vois aussi qu'ils se donnent encore plus de capacité dans ces mêmes coins en utilisant la LTE 2100, ce que Free ne pourra faire que fin 2021. Comme ils ne sont pas idiots, c'est probablement sur ces coins que les besoins sont importants et que Free doit s'améliorer.
Premier constat, la quasi généralisation de la 700 MHz chez Free a rendu la situation supportable en ville, et l'utilisation de la 4G+ sur tous les sites l'a rendue assez enviable en campagne là où le déploiement des sites est réalisé.
Deuxième constat, je ne doute pas qu'il manque encore des activations ici où là en zone moins dense, mais la priorité est à présent les efforts sur les centres villes, difficiles par nature.
Bonjour, CH56.
Nous sommes d'accord.
Il est quand même étrange de voir écrit et répété que Free Mobile est à la traine en dehors des grandes agglomérations, en dépit de toute objectivité.
Comment se fait-il que cette contre-vérité soit à ce point relayée ? Au point que le sondage sur l'itinérance toujours présent sur la droite reflète des opinions qui n'ont pas de sens.
Ainsi, comment se fait-il que la proposition selon laquelle Free couvre 98% de la population et n'a plus besoin de béquille retienne le moins de suffrages ? Le travail de sape a bien fonctionné, manifestement...
Bonjour Auzance
Quand Bouygues avait déployé ils avaient fait ça par plaques, étaient présents en ville et peu à la campagne. Cette réputation s'est transmise au dernier entrant. Ce n'était pas faux quand j'ai essayé Free, ils avaient 4000 sites, donc fatalement de larges zones en itinérance. Sauf qu'ils n'ont pas déployé par plaques, et qu'ils installaient 3 fréquences d'un coup, se trouvant parfois premiers à avoir la 4G...
Autre point qui m'intéresse peu, ce sont les speedtests records. Quand j'ai 30 Mbps un peu partout, avec un ping correct, je n'ai plus de problème de qualité, je ne regarde plus que rarement nPerf.