En voulant faire des économies, le village s’est mis à dos les deux opérateurs disposant d’antennes couvrant les environs.
Une offre alléchante mais qui présente désormais un réel risque pour la couverture mobile. Deux antennes appartenant à Orange et à Free couvrent actuellement le village d’Excevenex dans la Haute-Savoie. Depuis leur installation, Orange et Free Mobile payent la location du terrain sans aucun problème à déclarer, jusqu’à peu avec l’arrivée d’un nouvel acteur.
Un représentant de la société Valôcimes, spécialisée dans les pylônes de télédiffusion mais aussi de téléphonie mobile, se présente à la mairie avec une offre alléchante. ” Ce représentant nous a fait un beau discours, qui en soi avait du sens. Il nous a dit qu’Orange et Free ne nous payaient pas assez. Il a exposé son projet de reprise des concessions et des baux par sa société, bien sûr ré-évaluée à la hausse. Il a même ajouté qu’ils étaient prêts à nous régler la différence entre ce qu’ils proposaient et ce qu’Orange avait versé jusqu’à la fin de son bail, qui arrive à échéance en décembre de cette année” relate Frédéric Gerdil, conseiller municipal et consultant en numérique. Valôcimes proposait même de d’augmenter les redevances de 50%, alors que les sommes payées par les deux opérateurs “varient entre 5000 et 15000 euros annuels“. Pour cela, il faudra bien sûr augmenter le loyer payé par les opérateurs.
Séduit, le conseil municipal accepte la proposition de reprise du bail. D’autant plus que le représentant avait affirmé à la municipalité “que sa société était habituée à ce genre de situation, qu’elle savait négocier avec les opérateurs de téléphonie et qu’il n’y aurait pas de problème“. Cependant, la réponse d’Orange et Free n’a pas été celle espérée des élus : ces derniers refusent de travailler avec Valôcimes et d’installer leurs antennes sur ses supports.Orange doit donc démonter son antenne d’ici la fin de l’année, cherchant un autre emplacement pour un nouveau pylône dans la commune.
Les pratiques de Valôcimes assez agressives mais assumées par la TowerCo ont déjà fait l’objet d’appels à la vigilance, notamment de la part de l’AMF, justement pour éviter ces cas de figure. “Ils savaient qu’ils auraient affaire à des novices. On ne peut pas vraiment parler d’abus de confiance, mais c’est à minima une tromperie sur la marchandise” déplore le conseiller municipal Pierre Bron. Face à la menace de voir partir Orange puis Free, la municipalité veut faire machine arrière, et affirme que “les avocats de la commune travaillent à une solution permettant de dénoncer les contrats avec Valôcimes“.
Source : Le Messager
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