Maxime Lombardini, vice-président de la maison-mère de Free défend à son tour la stratégie de l’opérateur sur la 5G à l’heure où ses rivaux ne l’épargnent pas. La 5G en 700 MHz apporte une amélioration selon lui.
Une 5G sans surcoût et une couverture de 40% de la population à l’allumage grâce à l’utilisation de la bande 700 MHz, il faut l’avouer, Free ne fait rien comme ses rivaux. Une stratégie largement décriée par une concurrence prise quelque peu en flagrant délit d’hypocrisie puisqu’elle-même utilise des fréquences 4G en 5G. Pas question de parler de fausse 5G pour l’opérateur de Xavier Niel soutenu ce sur point par l’ANFR, “Il n’y a pas une bonne 5G en 3,5 GHz et une mauvaise 5G en 700 MHz”, a martelé hier à ce propos Maxime Lombardini, vice-président d’Iliad dans les lignes de Degrouptest.
L’objectif affiché, dans un premier temps, est de fournir de la portée dans les zones moins denses avec la bande dite en or et du débit dans les grandes villes avec la bande coeur de la 5G, 3,5 GHz. Sur celle-ci, Free se classe second derrière Orange en matière de déploiement avec 221 sites activés selon le 1er observatoire de l’Arcep. Un bon départ mais le trublion ne compte pas s’arrêter là, même s’il doit composer avec les villes : ” Nous avons beaucoup de sites 3,5 GHz qui sont prêts, mais nous n’avons pas encore obtenu beaucoup d’autorisations. Cela suppose que soient instruits les Dossiers d’information mairie (DIM). Et en général les villes se sont engagées à ne pas accorder d’autorisations avant d’avoir terminé les concertations citoyennes” a fait savoir Maxime Lombardini qui comme Orange, ne souhaite pas passer en force.
Si ces concurrents sont présents dans certaines grandes villes mais pas lui, c’est grâce aux autorisations obtenues lors de la phase d’expérimentation dans certaines secteurs urbains, explique l’opérateur. De toute manière, “Nous sommes dans une phase très préliminaire. Ce que l’on a pu allumer pour le moment n’est pas significatif d’une stratégie, ou de ce que ça va être dans un an ou 18 mois” poursuit-il.
Le Gigabit/s pas encore chez Free Mobile
Côté débit, Free l’avoue , il est pour le moment légèrement en retrait par rapport certains rivaux, même sur la bande 3,5 GHz. “c’est vrai que l’on n’atteint pas encore le 1 Gb/s que l’on aura avec nos 70 MHz (de largeur de bande en 3,5 GHz, ndlr)”, concède Maxime Lombardini.
Sur la bande 700 MHz, l’opérateur tient à mettre les points sur les i, en réponse à ses détracteurs. D’un point de vue utilisateur, il y a une amélioration lorsque l’on passe de 4G en 5G 700 MHz. Même l’Agence nationale des fréquences le dit. “Quels sont ces avantages ? Une excellente stabilité, ainsi qu’une bande passante qui va être pratiquement dédiée à l’abonné connecté, parce qu’il y en a quand même assez peu qui sont équipés d’un smartphone 5G”.
Utiliser d’autres fréquences à l’avenir
D’ailleurs Free ne compte pas s’arrêter là et prévoit d’utiliser d’autres bandes de fréquences. “Il s’agit seulement d’un amorçage, et notre projet n’est pas de nous arrêter au 700”. En Juillet dernier, Xavier Niel nous a révélé ne pas exclure d’utiliser la bande 1800 MHz sur la 5G. On pense aussi à la bande 2100 MHz utilisée par Orange, SFR et Bouygues Telecom. L’opérateur bénéficiera à compter de 2021, d’une extension de son spectre 2.1 GHz (+9,8 MHz symétrique). Il a donc encore plusieurs cartes à jouer. Sa stratégie de combiner la 3,5 GHz avec des fréquences basses pour améliorer la pénétration dans les bâtiments. Car avoir la 5G dans son canapé, c’est stylé.